Traitement médical de 1ere intention -Traitement antalgique par AINS car endométriose = pathologie inflammatoire mais pas de traitement au long cours (gastro toxicité et nephrotoxicité)Si suspicion de douleur neuropathique, par atteinte du nerf sciatique, un antidépresseur tricyclique peu être utilisé via une consultation par algologue.-Traitement hormonale avec en 1ere intention : contraceptif oestro progestatif ou stérilet hormonal (DIU au levonorgestrel 52 mg).
Raisonnement rationnel d’un traitement hormonal : La fluctuation d’oestrogène est responsable de la douleur et un lissage des fluctuations hormonales par oestroprogestatifs en continu permet d’arrêter ces douleurs.Le traitement hormonal est un traitement symptomatique (non curatif), mais incompatibles avec un désir de grossesse.
Le choix du traitement hormonal doit prendre en compte le terrain cardio vasculaire de la patiente (facteurs de risques thromboemboliques veineux : Embolie pulmonaire, phlébite, thrombophilie, et les facteurs de risques thromboemboliques artériels), une évaluation de la balance bénéfices-risques et les règles de bonne pratique d’usage d’une contraception hormonale combinée æstroprogestative : âge, facteurs de risque cardiovasculaire, consommation de tabac.
Traitement hormonale en 1ere intention en cas d’endométriose douloureuse :
-contraceptif oestro progestatif de 2eme génération, en continu (pour bloquer les règles) avec pilule monophasique 15 a 20 microgrammes : leeloo, minidril Ou-stérilet intra utérin hormonal ou DIU au lévonorgestrel 52 mg= mirena, jaydess, kilina (dose de lévonorgestrel moins importante).
Traitements hormonaux recommandés en deuxième intention dans la prise en charge de l’endométriose douloureuse :-Contraception microprogestative orale au désogestrel : optimizette, cerazette, microval,-Implant à l’étonogestrel : nexplanon 68 mg,-Dienogest = progestatif anti androgenique : misolfa.
En dernière intention (car beaucoup d’effets secondaires)GnRHa (agoniste à la GnRH) : decapeptyl ou énantone en association à une add-back thérapie (oestro progestatif) sinon baisse de libido + sécheresse vaginale + baisse de la densité minérale osseuse, au bout de 3 mois de GnRHa.Durée maximale du traitement : 3 a 6 mois (pas plus de 1 an).Si GnRHa seul, pas plus de 9 mois.
L’add back thérapie limite les effets secondaires de la GnRHa.Administration en continu et ajustement pour être en aménorrhée
- oestradiol naturel, faiblement dosé par voie percutanée 1 a 2 mg (estreva)
- Progestatif per os Duphaston 10 mg (protection endometriale).
But de la contraception par progestatifs : diminuer la douleur pelvienne chronique -DIU lévonorgestrel : mirena-désogestrel : optimizette , cerazette, microval
-Implant à l’étonogestrel : nexplanon 68 mg -Dienogest
Traitement chez l’adolescente en 1ere intention :
Règles douloureuse et absentéisme scolaire pendant ses règles Douleur pendant les rapports Chez l’adolescente, il est nécessaire de prescrire un traitement test 3 à 6 mois.Soit une pilule oestro progestatif 2eme génération : leeloo ou minidril en continu.Soit pilule micro progestatif : cerazette, optimizette.
S’il y a une amélioration des symptômes au bout de 6 mois, poursuivre le traitement.Si échec, prescrire une échographie endovaginale (sauf si femme vierge, IRM pelvienne), et demander un avis gynécologique.
Pas d’indication d’agonistes de la GnRH en 1ere intention à cause du risque de déminéralisation osseuse.
Si prescrit : pas plus de 1 an et associé à une add back thérapie (estreva + duphaston).
Prise en charge non médicamenteuse :La qualité de vie s’améliore visiblement après utilisations des techniques suivantes : -Acupuncture -Ostéopathie : étirement des ligaments ilio lombaire, lombo ovariens, utero sacrés et des muscles du dosAssouplissement des ligaments pubo vésicaux, ouraque , cicatrice abdominale Travail des tissus de soutien du système digestif, des ligaments ronds et muscles psoas-Yoga -TENS (neuro stimulation transcutanée)-Auriculothérapie -Herbes chinoises
Traitement chirurgical par voie cœlioscopique ou par voie robotique.
Seul traitement curatif.Indiqué en cas d’endométriose douloureuse malgré un traitement hormonal bien conduit.Il est efficace sur la symptomatologie douloureuse. Il augmente les chances de grossesse.
La chirurgie de l’endométriose superficielle (tâche de sang à la surface du péritoine) réduit les douleurs à court et moyen terme et augmente les chances de grossesse spontanée (30 % a 18 mois) : exérèse complète ou destruction complète des lésions + adhesiolyse (enlève les adhérences)
La chirurgie de l’endometriome ovarien est la kystectomie intra péritonéale (on enlève le kyste en laissant l’ovaire)
Après diagnostic, traitement médical en 1er intention (contraceptif oestroprogestatif) avec réévaluation de la douleur 3 à 6 mois après.Si échec , passer à une autre classe de pilule : micro progestative ou progestative.Si la douleur persiste, malgré un traitement hormonal adapté, un traitement antalgique et une prise en charge non médicamenteuse (ostéopathie), discuter de la chirurgie (indiquée si désir de grossesse).La chirurgie diminue l’inflammation (douleur) et favorise la grossesse naturelle sous 12 a 18 moisAvant chirurgie, avoir une idée de la réserve ovarienne et de la qualité du sperme du conjoint.Si bonne réserve et bonne qualité de sperme : faire chirurgie, à contrario : fécondation in vitro (FIV).
Si antécédents de chirurgie endométriose x2 avec endométriose toujours douloureuse et réserve ovarienne altérée + désir de grossesse : la chirurgie n’est pas la bonne solution dans ce cas.
Opérer les patientes qu’une seule fois en essayant de trouver le meilleur timing chirurgicale
Pas de chirurgie systématique avant une FIV.Seul cas d’intervention chirurgicale avant FIV :1. En cas d’échec de FIV en contexte d’endométriose profonde, il est recommandé de discuter d’une possible chirurgie de l’endométriose 2. Exclusion des hydrosalpinx (liquide à l’intérieur d’une trompe) : sinon réduction de 50% le taux de grossesse 3. Endométriomes de grande taille > 6 a 8 cm à retirer pour faciliter la ponction de l’ovaire ou doute sur leur nature : -Rechercher de lésions précancéreuses: carcinome -Améliorer les conditions de la ponction ovocytaire -Éviter le développement d’abcès pelviens : post ponction, antibioprophylaxie.
Si asymptomatique, et infertilité : FIV
(Donner vit B9, et prescription de bilan hormonal dont AMH=hormone anti mullerienne, donnant une information sur la réserve ovarienne)Si douloureuse et infertilité, chirurgie en fonction de l’âge.Si jeune (entre 20 et 30 ans), chirurgie.Si entre 30 et 40 ans, FIVSi >40 ans, avec insuffisance ovarienne, chirurgie car risque plus important de non réponse à la stimulation ovarienne et de non réponse à la FIV.
Prescrire un traitement hormonal post op afin de réduire le risque de récidive douloureuse et la qualité de vie-pilule oestro progestatifs -stérilet hormonal ou DIU au lévonorgestrel 52 mg= mirena, jaydess, kilina (dose de lévonorgestrel moins importante)Le DIU a des effets similaires aux agonistes de la GnRH.
Pas d’indication d’agonistes de la GnRH en post op.
Préservation de la fertilité (congélation des ovules) en cas d’endométriose avec prise en charge à 100 % sans avance de frais.
Celle ci peut se faire à visée societale (sans nécessité d’avoir un conjoint) ou à visée médicale.-vitrification ovocytaire= Technique de 1ere intention (cryo congélation ovocytaire) ou en 2eme intention prélèvement de cortex ovarien qu’on congèle dans l’éventualité d’une future grossesse ou technique de maturation in vitro chez les patientes qui ont un cancer avec traitement chimio-thérapique en urgence (pas le temps de faire une congélation ovocytaire).-proposé en cas d’endométriose, -proposé en cas d’endométrioses bilatéraux,-peut être réalisé avant une chirurgie d’endométriose profonde.
En cas de FIV :-utiliser des doses de FSH plus importantes-privileger le freeze all (transfert d’embryon congelé)-un hydrosalpinx est une indication chirurgicale avant la FIV
Indications de la préservation de la fertilité Åge de la patiente : <35 ans Timing : avant et / ou après la chirurgie Il faut entre 10 à 15 ovocytes pour considérer une préservation ovocytaire efficace Procédure : 1 à 3 cycles de stimulation pour obtenir un nombre suffisant d’ovocytes
Il y a 3 indications pour la préservation ovocytaire :1/ patiente ayant déjà été opéré d’un kyste ovarien endometriosique et qui a une réserve ovarienne faible et qui n’a pas de désir de grossesse dans l’immédiat 2/ endométriome bilatéraux (kyste ovarien bilatéraux) avec faible réserve ovarienne 3/ endométriose profonde (digestive, ligaments utero sacrés, ovarienne) avec réserve faible