La flore intestinale, stimulée par les fibres des fruits et des légumes, signale au cerveau de « couper l’appétit ».
Les vertus des fibres alimentaires sont nombreuses. Parties des aliments végétaux non digérées par l’organisme qui facilitent le transit intestinal, diminuent la concentration de cholestérol dans le sang, favorisent la perte de poids, ou réduisent les risques de cancer du colon, de diabète et d’obésité.
Ce lien, entre les fibres et le diabète ou l’obésité, serait dû à des signaux transmis depuis la flore intestinale jusqu’au cerveau.
Lorsqu’on mange des fibres, certaines d’entre elles (les fibres solubles) sont ingérées par les bactéries intestinales et fermentées en acides gras dits volatils, dont le butyrate et le propionate, deux composés qui contribuent aux apports énergétiques de l’organisme.
L’intestin produit lui-même du glucose qu’il libère dans le sang. Ce glucose produit par l’intestin module l’équilibre énergétique de l’organisme : lorsqu’il est libéré dans la veine porte, qui conduit le sang du tube digestif vers le foie, un capteur du glucose transmet un signal au cerveau via le système nerveux périphérique. Ce signal entraîne une sensation de satiété et augmente le stockage du glucose dans le foie.
Des régimes riches en fibres solubles, en butyrate ou en propionate augmentent la production de glucose dans l’intestin et l’expression de gènes impliqués dans cette production.
Le butyrate active directement ces gènes, tandis que le propionate ne les active que si le système nerveux périphérique n’est pas altéré. Le propionate est même directement utilisé par l’intestin comme précurseur du glucose.
Ainsi, les fibres induisent la production de glucose dans l’intestin.
Les fibres fournissent par l’intermédiaire de la flore intestinale, des composés qui activent la production de glucose dans l’intestin. Ce glucose déclenche un signal vers le cerveau, qui indique à l’organisme de diminuer l’apport de nourriture et la concentration de glucose dans le sang, ce qui réduit les risques de développer un diabète ou de devenir obèse.
Aux côtés de la régulation par l’insuline des sucres ingérés lors des repas, ce mécanisme serait un réglage parallèle plus fin, en toile de fond, fondé sur les concentrations plus faibles de glucose produites en dehors des repas.