Flore cutanée et cosmétiques aux probiotiques

La flore cutanée est l’ensemble des micro-organismes qui se trouvent sur la peau (microbiote cutané). Nous avons sur notre peau 100 milliards de micro-organismes (champignons, bactéries, virus). Ces micro-organismes quand ils sont dit « commensaux » ne provoquent pas de maladie. Bien au contraire ils sont protecteurs contre des micro-organismes « pathogènes » qui eux peuvent provoquer des maladies.

La peau, pour se défendre contre les micro-organismes pathogènes, va d’une part produire du sébum et de la sueur, permettant de réduire l’espace pour que les germes pathogènes puissent proliférer, d’autres part, les bactéries commensales qui vont produire un composé permettant de tuer les bactéries pathogènes.
Certaines bactéries ont une action anti-oxydante pour la peau et donc sur le ralentissement du vieillissement, de plus la peau a une capacité à se reconstruire.

Le microbiote cutané a besoin d’un équilibre, une stabilité pour avoir une action efficace. Il varie en fonction de l’âge, du sexe, de la zone cutanée, du système immunitaire et d’autres facteurs (température, pH, humidité). Un déséquilibre (dysbiose) de la peau va créer une inflammation cutanée qui pourra entrainer, associées à d’autres facteurs, des maladies de peau :
​•​Acné
​•​Dermatite atopique
​•​Hidradénite suppurée
​•​Psoriasis

Le microbiote est acquis pendant la naissance lors du contact du nouveau-né avec la flore vaginal de la mère.
Il va se diversifier avec l’âge : pendant l’enfance lors de l’exposition avec les individus, l’environnement, l’alimentation. A l’adolescence va débuter la production de sébum. Il sera le plus diversifié pendant l’âge adulte. Il va ensuite décliné lors du vieillissement, la peau étant plus sèche (par réduction du nombre de glandes produisant du sébum)

Certains facteurs ont un impact négatif sur l’équilibre de la flore cutanée :
​•​Les antibiotiques et corticoïdes
​•​L’exposition excessive au soleil
​•​La fréquence excessive des lavages, des gommages
​•​L’utilisation prolongée de savon antibactérien et de nettoyants astringents
​•​Un environnement pollué
​•​L’utilisation de produit alcalin (le microbiote a un pH d’environ 5.5)
​•​Les bains et douches très chaudes.
​•​Un microbiote intestinal déséquilibré par une alimentation inflammatoire (sucrée et acide). Ainsi que d’autres facteurs tels que les antibiotiques, les infections (virale, bactérienne et fongique)

Les cosmétiques aux pro-biotiques associées à une hygiène modérée (versus excessive) et à une alimentation anti-inflammatoire (cf newsletter aout 2018) permettent d’améliorer la qualité de la peau en la protégeant. Ils ont pour action de détruire les mauvaises bactéries. Il est intéressant également d’utiliser des pré-biotiques qui eux vont nourrir les pro-biotiques.
L’acide hyaluronique stimule la synthèse des peptides qui détruisent les bactéries pathogènes.

En collaboration avec Dorothée Hachin (Infirmière).