Les perturbateurs endocriniens

Substances chimiques qui ressemblent beaucoup à des hormones, si bien que le corps les confond avec les hormones sécrétées par les glandes dites « endocrines ». Ces substances chimiques prennent alors la place des hormones, qu’elles sont capables d’imiter, et perturbent tout le système hormonal.

Ces substances interagissent avec la synthèse, la dégradation, le transport et le mode d’action des hormones.

Les perturbateurs endocriniens peuvent ainsi modifier le comportement des organes voire bloquer leur action naturelle, notamment au niveau de la thyroïde, des glandes surrénales, du pancréas et des organes reproducteurs. Ces organes régulent de très nombreux comportements biologiques tels que la croissance, la puberté, la température corporelle, le métabolisme, la faim, la satiété, la libido…

Il existe une grande diversité de perturbateurs endocriniens et les sources de contamination peuvent être nombreuses, dans l’alimentation via les pesticides, les emballages alimentaires, les produits cosmétiques…

Paraben, silicones, triclosan, phénoxyéthanol, BHA…, présents dans de nombreux produits de consommation courante.

Détergents, peintures, pesticides, chewing-gum, viandes, meubles, vêtements…

Près de 40% des cosmétiques contiennent au moins 1 perturbateur endocrinien, ce qui pose un réel problème puisque leur utilisation est souvent diffuse et continue et qu’ils sont en contact direct avec la peau. Crème de jour, de nuit, crème solaire, vernis et maquillage, tous ces produits que l’on met sur notre peau à répétition.

Ils sont responsables d’une réduction de 50% du nombre de spermatozoïdes chez l’homme ces 30 dernières années, ainsi que d’une grande baisse de la fertilité et d’une augmentation des ménopauses précoces chez les femmes.

La quantité de résidus de pesticides ingérés via les fruits et légumes consommés est corrélée négativement avec la qualité du sperme (réduction du nombre de spermatozoïdes et diminution du pourcentage de formes normales de spermatozoïdes).

Les perturbateurs endocriniens sont impliquées, dans l’augmentation de l’infertilité et les cancers d’origine hormonale.

Nous sommes soumis à ce type de polluant tout au long de notre vie.

Le bisphenol A, provenant des biberons, des emballages plastiques alimentaires, des bouteilles d’eau, des films couvrant l’intérieur des boîtes de conserves….a des effets œstrogènes like. Une exposition prénatale à cette substance est associée à des anomalies comportementales chez la jeune fille.

Les parabènes sont des conservateurs présents dans plus de 80 % des produits cosmétiques mais aussi des médicaments et aliments.

Ils sont capables d’établir des liaisons avec les récepteurs aux œstrogènes avec possibilité d’une baisse de la fertilité pour l’homme et une promotion de tumeurs œstrogéno-dépendantes.

Certaines substances comme les polybromodiphényles éthers (PBDE) et d’autres composants persistants organohalogénés utilisés comme retardateurs de flamme sur les matelas, tissus, canapés, vêtements….modifient l’âge de survenue de la puberté chez les filles.

Présents dans les aérosols et engrais de l’agriculture intensive, les perturbateurs endocriniens polluent aussi les sols, l’eau et in fine, les fonds marins. Non seulement ils polluent notre corps, mais ils menacent aussi la nature et la biodiversité.

Pour limiter les perturbateurs endocriniens :

– Consommer des aliments naturels non-transformés (fruits, légumes, oléagineux..).

Les produits naturels et végétaux ne sont pas porteurs de perturbateurs endocriniens.

– Pour les cosmétiques : favoriser les crèmes naturelles et bio, privilégier les produits certifiées bio, slowcosmétique ou Nature et Progrès (qui ajoute une dimension locale et particulièrement éco-responsable à sa certification).

– Pour le reste (vêtements, meubles, cuir…), l’économie circulaire est à privilégier. Les produits neufs sont souvent traités, vernis, teintés, des processus toxiques et porteurs de perturbateurs alors que les produits vintage et d’occasion en sont débarrassés depuis longtemps.