L’OMS annonce qu’elle déclare la viande rouge carcinogène probable.
Pourquoi faut-il se calmer sur la viande ?
Les hominidés étaient chasseurs-cueilleurs, donc omnivores.
On peut retracer les débuts de domestication et de l’élevage des animaux à environ 10 000 ans.
Mais pendant ces milliers d’années, l’homme consommait surtout des végétaux et un peu de poisson, des fruits de mer et de la viande. Les associations couscous-pois chiche en Afrique du Nord, riz-soja en Asie, galettes de maïs-haricots rouges en Amérique, ont constitué la base alimentaire de la plupart des civilisations.
L’époque moderne en industrialisant l’agriculture et l’élevage a changé brutalement la donne à partir de la fin de la 2ème guerre mondiale en quelques dizaines d’années. Un occidental ne conçoit plus de ne pas manger de protéines animales à chaque repas.
Et par ailleurs la qualité de ces viandes a changé.
Quelles sont les conséquences sur la santé de cette consommation accrue de viandes et de viandes industrielles ?
Au-delà des effets directs sur notre forme, notre longévité et nos risques de maladies, les quantités de viandes que nous consommons ont des impacts indirects sur l’environnement et la santé.
Les élevages industriels s’avèrent être des réservoirs d’agents infectieux à l’origine d’épidémies dangereuses comme les grippes aviaire ou porcine et produisent via l’abus d’antibiotiques, des bactéries antibio-résistantes responsables de plusieurs dizaines de milliers de décès chaque année en Europe.
Les rejets de lisier, de méthane, se répercutent sur la qualité de l’air et de l’eau, sur le réchauffement climatique (17% des gaz à effet de serre ont pour source les élevages d’animaux). Les quantités phénoménales de végétaux, surtout du soja et du maïs OGM, utilisées pour ces élevages sont causes de déforestation et de contamination par les pesticides, en particulier le glyphosate (Round Up), récemment classé dans les carcinogènes, dont sont abondamment arrosés tous ces végétaux. Or, il n’est même pas obligatoire en Europe de signaler sur l’étiquetage que les viandes proviennent d’animaux nourris par des OGM.
Enfin, s’invitent dans ce débat les questions affectives, éthiques et philosophiques du bien-être animal et des fondements de notre civilisation. La supposée supériorité de l’homme sur l’animal l’autorise-t-il à faire vivre dans des conditions dignes de camps de concentration et d’exécuter des milliards d’animaux (un milliard chaque année en France) ?
Sommes nous condamnés à rester des prédateurs « reptiliens » comme nos prédécesseurs animaux et humains du néolithique ou avons nous une chance d’évoluer vers un monde où les animaux accèdent à des droits, dont celui de vivre une vie décente ?
Cette question du « spécisme » prend de l’ampleur, mais quoi qu’il en soit, est-ce vraiment bon pour les humains de consommer autant d’animaux ?
La consommation de viandes est un facteur de surpoids.
A calories égales la consommation de viandes augmente le risque de surpoids, en moyenne 2 kg tous les 5 ans pour 250 g de viande/j, effet le plus marqué pour le poulet.
La consommation de viande augmente aussi l’accumulation de graisse abdominale et le tour de taille, facteurs encore plus puissants de risque de diabète et de pathologies cardiovasculaires que le surpoids.
Les mécanismes sont probablement multi factoriels :
altération de la flore par la viande et le manque de végétaux, or la flore produit à partir des fibres végétales du propionate qui réduit la prise alimentaire et devient pro-inflammatoires
autres principes pro-inflammatoires de la viande : fer, leucine, acide arachidonique, endotoxines, réactions de Maillard
présence de polluants multiples dont perturbateurs endocriniens reconnus comme un des 10 premiers facteurs de risque de surpoids et de diabète
présence d’oestrogènes qui réduisent la vitalité sexuelle et la fertilité, la prise alimentaire, de sucre et d’alcool est la première « prédation déplacée » compensatrice des frustrations sexuelles et affectives
compétition des acides aminés branchés les plus abondants dans la viande (leucine, isoleucine, valine) avec le tryptophane avec pour résultat un effet anti-sérotoninergique (la sérotonine est le frein des pulsions) entraînant : mauvais contrôle pulsionnel, attirances et dépendances pour la « bouffe », le sucré, l’alcool…
Les végétariens ont une flore qui produit plus de propionate, qui réduit l’appétit (et de butyrate qui protège du cancer du colon)
La consommation de viandes est un facteur de risque de diabète
La consommation de viandes augmente aussi les complications du surpoids : dyslipidémie, diabète, hypertension.
Ceci est attribué, en grande partie à l’excès de leucine (un acide aminé dominant dans les viandes, mais aussi dans les produits laitiers et le maïs) qui stimule la voie pro-inflammatoire mTOR (aussi concernée par la vieillissement et les cancers).
Un régime sans viande et réduit en graisses peut être considéré comme une base du traitement du diabète.
La consommation de viandes est un facteur de risque de maladies cardiovasculaires.
Le syndrome métabolique, qui associe plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire : intolérance au glucose, profil de lipides sanguins altéré et hypertension est associé à la fois à la consommation de viande, à des taux circulants élevés de ferritine (un marqueur des réserves en fer), à des marqueurs augmentés de stress oxydatif, facteur de risque cardiovasculaire et de toute maladie dégénérative associé au vieillissement et à des dommages sur le foie.
Une alimentation méditerranéenne pauvre en viandes et riches en végétaux est associée à une réduction
de 26% du risque d’infarctus
de 21% d’insuffisance cardiaque
de 22% d’accident vasculaire cérébral thrombotique
L’arrêt de la consommation de viandes devrait même être des axes du traitement des maladies cardiovasculaires.
La consommation de viandes est un facteur de risque de maladies inflammatoires ( maladies de Crohn et de recto-colite hémorragique )
La viande est un des aliments les plus pro-inflammatoires que nous puissions consommer. On mesure après un repas comprenant de la viande une montée post-prandiale (dans les heures qui suivent le repas), une montée des marqueurs inflammatoires, qui ne sont pas redescendus avant la prise du repas suivant, ce qui fait que la plupart des non végétariens sont quotidiennement en état d’inflammation, excepté dans les dernières heures de la nuit.
Cela est dû non seulement à la présence
– de fer dans la viande (le plus dans la viande rouge, le foie, le boudin, un peu moins dans la viande blanche et le poisson) qui est un violent pro-oxydant, pro-inflammatoire, facteur de croissance de toutes les agents pathogènes connus (virus, bactéries, champignons, parasites…) et des cellules cancéreuses
– de l’acide arachidonique qui est le précurseur de puissants agents d’inflammation, d’allergies, de vasoconstriction et d’agrégation plaquettaire, les prostaglandines
de la leucine, un acide aminé activateur de la voie mTOR, un chef d’orchestre de l’inflammation
– de germes dont les endotoxines passent dans le sang après chaque ingestion
mais la consommation de protéines animales (et le manque de végétaux) altère la flore intestinale ; la flore est différente et pro-inflammatoire ; elle produit moins d’acides organiques protecteurs comme le propionate contre le surpoids et le butyrate contre le cancer du colon ; la flore du mangeur de viandes transforme la carnitine surtout présente dans les viandes et la choline surtout présente dans les œufs en TMAO (trimethylamine oxide), une substance qui endommage les parois artérielles.
Or l’inflammation est un des moteurs avec le stress oxydatif auquel il est apparenté et la pollution des corrosions liées au vieillissement, donc à la réduction de l’espérance de vie et à l’apparition plus précoce de la totalité des maladies dont la fréquence augmente avec l’âge, maladies dites « dégénératives » : presbyacousie, cataracte, dégénerescence maculaire – première cause de cécité chez la personne âgée -, arthrose, ostéoporose, déficit immunitaire, auto-immunité, maladies cardio-vasculaires, cancers, déclin cognitif, pathologies d’Alzheimer et de Parkinson…
Cette inflammation est encore plus intense chez les personnes stressées, en surpoids, en diabète, porteuses d’infections chroniques, etc….
Et par ailleurs l’altération de la flore du colon et du microbiote qui contient plus de 100 fois plus de gènes que nos propres cellules par l’excès de produits animaux (mais aussi de graisses saturées et de sucres rapides et le manque de fibres et de polyphénols végétaux) est maintenant sans conteste reconnue comme pro-inflammatoire et partie prenante de la plupart des pathologies, du surpoids et diabète à l’autisme.
La consommation de viandes et les risques de cancers
Le cancer est fortement lié à tous ses stades (initiation, promotion, invasion, angiogénèse, métastases) à l’inflammation.
Le fer joue en plus un rôle de facteur de croissance des cellules cancéreuses.
Le cancer est considéré par certains auteurs comme une maladie « ferrotoxique ».
Le CIRC a publié un graphe qui montre que le risque de cancer colo-rectal est, selon les pays, en relation directe avec les quantités de viande rouge consommée, les « champions du monde » étant l’Australie, les Pays Bas, le Canada, l’Italie, l’Allemagne, le Japon, le Royaume Uni, la France, les Etats-Unis et l’Argentine, les pays où il est le moins fréquent s’échelonnant de la Chine aux Indes.
Le Japon qui consommait très peu de viande a connu une explosion de sa consommation de 700% depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, qui s’est associée à une montée de 400% de la fréquence des cancers colorectaux.
Dans l’étude EPIC, une consommation élevée de viande rouge est associée chez les femmes à une augmentation de 36% du risque de cancer du rein, de 78% pour les viandes transformées.
Pas de relations significatives n’apparaissent ni chez les hommes, ni en relation avec les consommations de poissons ou de volailles.
Malheureusement le problème est que nombre d’autres facteurs que le fer sont carcinogènes dans la viande : l’excès d’acides aminés, la richesse en leucine et en méthionine, l’acide arachidonique, les polluants, les amines hétérocycliques issus de la cuisson, le retentissement sur le microbiote et même de nombreux micro-organismes, dont certains virus oncogènes…
La consommation de viandes augmente la mortalité
Mais de manière surprenante tous les corps de métier associés aux élevages d’animaux et à la manipulation manuelle de viandes connaissent des fréquences de maladies auto-immunes et de cancers variés nettement plus élevés, ce qui est attribué à des réactions immunitaires croisées entre les protéines d’agents infectieux et celles de certains des tissus humains et à la présence de virus oncogènes (capables de s’insérer dans l’ADN des gènes et de dérègler le contrôle de la croissance des cellules) dans les viandes.
La réduction des protéines animales (viandes, produits laitiers, poissons et œufs) fait baisser à la fois mTOR et IGF1 deux voies majeures de l’inflammation, de l’accélération du vieillissement et de la promotion des cancers.
Si l’on fait la synthèse des publications scientifiques sur le sujet, les catégories de végétaux associés aux plus grandes réductions de pathologies et/ou aux plus grands gains de longévité sont
les légumes secs
les légumes verts
les crucifères
le soja
les céréales semi-complètes
les alliacés (poireau , échalote, ail, ciboulette)
l’huile d’olive
les oléagineux
les champignons
les algues
les aromates (curcuma en tête) et herbes
les fruits et baies rouges ou noires
le thé vert
le chocolat noir.
La consommation de viandes augmente les risques de dépression
De très nombreuses études constatent que la consommation de viande et de produits laitiers augmentent le risque de dépression alors que celle de fruits et légumes, les alimentations méditerranéenne ou japonaise le réduisent.
Consommation de viandes et risque de maladie d’Alzheimer
Les consommateurs de viandes font 2 à 3 fois plus de maladies d’Alzheimer. Cela s’explique majoritairement par leur effet puissamment pro-inflammatoire dû au fer, à l’acide arachidonique, à la leucine.
Les élévages intensifs sont un facteur majeur de risques infectieux incontrôlables
On trouve de nombreux germes pathogènes et chez les animaux vivants et dans les viandes : volailles, porc en particulier…
L’origine des pathologies infectieuses chez l’homme est associée début de l’élevage et de l’urbanisation, ce sont pour la plupart des zoonoses (infections passées de l’animal à l’homme – cela a été encore le cas du SIDA et du virus Ebola).
Historiquement le rhume provient des chevaux, les grippes des canards, la rougeole du mouton, la typhoïde du poulet, la variole provient du chameau, la lèpre du buffle.
Aujourd’hui les préoccupations principales sont :
les grippes aviaires et porcines
les antibiorésistances induites par l’usage abusif d’antibiotiques dans les élevages
la présence d’un nombre considérable d’agents pathogènes dans les viandes consommées.
Deux grandes raisons aux épidémies : l’élevage d’animaux qui représentent un réservoir de microbes et les déplacements qui leur permettent de se disséminer. Or notre époque a vu se développer les deux d’une façon explosive.
Les élevages de tous ordres ont augmenté de manière exponentielle et surtout les élevages intensifs, on devrait plutôt dire les « camps de concentration » pour animaux. Dans ces conditions de vie dans des espaces très restreints, les risques de contagion sont considérablement amplifiés.
On recense jusqu’à 10 millions de poulets dans certaines usines chinoises.
Et aussi du fait qu’elles sont terriblement stressantes, une source de faiblesse immunitaire, à laquelle s’ajoute la qualité déplorable de l’alimentation de ces animaux. Ils reçoivent des mélanges de farines préfabriquées industriellement, mélanges chimiques dont la plupart des agriculteurs ignorent eux-mêmes la composition exacte. Du coup il devient indispensable d’utiliser des antibiotiques pour éviter le pire (en France 1000 tonnes par an sont incorporés chaque année dans l’alimentation des animaux ce à quoi s’ajoutent les antibiotiques administrés larga manu par les vétérinaires qui sont à la fois les prescripteurs et les vendeurs d’antibiotiques, une aberration).
Ces animaux, en particulier les porcs et les volailles, sont des réservoirs de bactéries comme la salmonelle, le campylobacter, mais aussi de virus qui se moquent complètement des antibiotiques. La grippe aviaire et la grippe A viennent de virus hébergés par les volailles ou les porcs, qui peuvent passer de l’un à l’autre, muter et devenir transmissibles à l’homme.
Les poulets ont été montrés héberger de plus en plus d’Escherischia coli antibiorésistant. Des techniques génétiques ont permis d’objectiver qu’ils peuvent migrer du tube digestif et provoquer des cystites, qu’on n’avait jamais soupçonné pouvoir être des zoonoses.
La simple manipulation d’un poulet sans le consommer peut mener à ce type de zoonose.
Aucune mesure hygiénique n’a été montrée capable d’éviter la contamination.
« La résistance aux antibiotiques chez certaines espèces, notamment chez les entérobactéries, a augmenté :
– la résistance aux fluoroquinolones chez Campylobacter croît de façon constante depuis 2004 (65% en 2008 vs 42% en 2004 chez C. coli et 42% vs 25% chez C. jejunii) ;
– la résistance aux céphalosporines de 3ème génération (C3G) chez Escherichia coli progresse constamment depuis 2005 (7% en 2009 vs 1% en 2005) ;
– cette même tendance est observée pour Klebsiella Pneumoniae (19% en 2009 versus 4% en 2005) ;
– la résistance à la ciprofloxacine chez le gonocoque est de 2006 à 2008 stabilisée autour de 40%.
En second lieu, de nouvelles résistances bactériennes aux antibiotiques ont également émergé :
– entérobactéries productrices de carbapénèmases (1 à 3 épisodes signalés par an de 2004 à 2008, 6 en 2009 et 26 en 2010 et 27 sur les six premiers mois de 2011) ;
– Acinetobacter baumannii résistant à l’imipénème (22 signalements reçus par l’InVS en 2004 contre 50 en 2009 et 79 en 2010).
Ainsi, la question de la résistance bactérienne aux antibiotiques s’impose aujourd’hui comme une question de santé publique majeure »
Mais on décrit de plus en plus de nouvelles zoonoses.
Par exemple clostridium difficile dans le porc.
Par exemple le papillomavirus hébergé par le porc, peut être cause d’infections du col utérin et de cancers du col. L’incidence de ces pathologies est très réduite dans les pays non consommateurs de porc.
De 33% jusqu’à plus de 70% des bouchers selon les postes sont porteurs sur les mains de verrues dûes à des virus présents dans la viande.
Les virus contenus dans la viande peuvent fortement contribuer à la forte élévation du risque de myélome multiple et de leucémies chez les consommateurs de viandes. Ceux ci font 4 fois plus de myélomes multiples que les végétariens.
Les chercheurs ont pu établir que manger deux poitrines de poulet augmente autant le risque de myélome que de fumer 10 cigarettes.
Plus de la moitié des toxi-infections alimentaires sont des salmonelloses, qui elles sont en régression en France.
Les aliments les plus fréquemment impliqués sont les œufs et les produits à base d’œufs crus ou ayant subi un traitement thermique insuffisant, les produits laitiers (lait cru ou faiblement thermisé), ainsi que les viandes peu cuites (bovins, porcs et volailles).
Mais sans des changements radicaux dans les modes d’élevage une telle mesure restera très insuffisante.
Autres raisons de se calmer sur les protéines animales
S’ajoute à tout cela que les viandes que les viandes contiennent beaucoup plus de polluants, en particulier liposolubles, dont les perturbateurs endocriniens que les végétaux, y compris les retardateurs de flamme et que nous les enrichissons encore par des modes de cuisson inappropriés ou trop agressifs sur le plan thermique qui produisent en particulier des amines hétérocycliques (dans le bruni ou noirci des viandes et des poissons) de puissants carcinogènes, le pire étant le barbecue mal fait qui apporte en plus du benzopyrène.
Plusieurs médicaments contenant de l’arsenic sont donnés aux poulets comme anti-parasitaires et pour leur donner une belle couleur rosée.
Ils ont été interdits tout récemment, mais ils persistent dans le sols.
On trouve de ce fait de l’arsenic dans l’eau, dans le riz cultivé avec l’eau polluée, dans les coquillages et poissons qui concentrent les produits rejetés dans la mer.
L’exposition des enfants est déjà prénatale via l’alimentation de leurs mères, surtout cette fois les poissons, quand elles les portent.
Puis la contamination s’aggrave avec le lait maternel toujours pollué par l’alimentation de la mère allaitante.
Puis le relais est pris par l’alimentation de l’enfant.
Ces toxiques sont
immunodépresseurs
facteurs d’allergies
de surpoids et de diabète
d’altérations du développement cérébral et responsables de perte de plusieurs point de QI et rendent plus précoces les déclins cognitifs chez la personne âgée altèrent la différenciation et le comportement sexuel ainsi que la fertilité
rendent la puberté plus précoce, en particulier chez les filles, ce qui augmente les risques de cancers hormono-dépendants
carcinogènes.
Les perturbateurs endocriniens, aussi présents dans les poissons surtout gras, les coquillages, les œufs et les produits laitiers, dans les produits alimentaires contenant des graisses et emballés dans du plastique,mais aussi dans des produits cosmétiques, des jouets pour enfants, etc…
Qu’est-ce donc qu’un perturbateur endocrinien ?
C’est une molécule chimique, aussi appelée xéno-hormone, qui peut modifier
– la production, la diffusion ou l’élimination des hormones naturelles
– et/ou son action en agissant à leur place
* soit de manière positive (effet agoniste),
* soit de manière négative (antagoniste) sur leurs récepteurs.
Cela en fait par exemple des oestrogènes-like capables de mimer les effets des oestrogènes.
C’est ce qui explique qu’ils peuvent modifier l’identité sexuelle d’un bébé in utero, entraîner des malformations génitales, des perturbations psycho-comportementales, de l’infertilité et des cancers hormono-dépendants….
L’exposition aux perturbateurs endocriniens est un facteur de
fausses couches
pathologies du déroulement de la grossesse
malformations, surtout génitales et de troubles de la différenciation sexuelle
vulnérabilité aux infections
risques augmentés d’allergies et d’intolérances alimentaires
augmentation de risques de surpoids et de diabète
retards de développement du fœtus, y compris cérébral
baisse de QI
augmentation des risques d’hyperactivité et d’autisme
d’infertilité.
Par ailleurs les perturbateurs endocriniens figurent maintenant parmi les 10 premiers facteurs de risque de surpoids et de diabète.
Ils sont une cause majeure de puberté précoce, ce qui allonge la durée d’exposition aux oestrogènes et l’augmentation des pathologies qui en découlent :
syndrome prémenstruel
fibromes
dysplasies du col utérin
endométriose
cancers du sein, du col, des ovaires, de l’endomètre.
Mais ils augmentent aussi les risques de
cancer de la prostate
du foie
les leucémies.
Au total, la plupart des agences de santé recommandent de réduire la consommation de viandes et de graisses saturées et d’augmenter la consommation de végétaux variés. Et les députés français ont voté l’interdiction des phtalates et bisphénols A, dans les emballages alimentaires.
Malheureusement toute une kyrielle d’autres perturbateurs restent présents dans les plastiques et la seule solution valide est l’interdiction totale du plastique pour tout aliment contenant des graisses.
L’Association Médicale Américaine (AMA) considère que l’une des choses qui peut le plus amener de santé globale dans le monde est la réduction de la consommation de viandes.
La principale caisse d’assurance maladie américaines qui a 9 millions adhérents et qui emploie 15 000 médecins déconseille la consommation de viandes, produits laitiers et œufs.
A qui une consommation de viande peut être bénéfique ?
Quelle est la quantité de viande à partir de laquelle des effets négatifs sur la santé se manifestent au long terme ?
Entre une et deux fois par mois.
Mais il reste que – au-delà du spécisme et de l’anti-spécisme et du fait de s’autoriser pour des raisons affectives ou philosophiques ou pas de consommer des animaux -, des raisons hédonistes et nutritionnelles peuvent justifier une consommation de viandes.
Hédoniste, c’est se faire plaisir pour une occasion festive, donc exceptionnelle. Il s’agirait alors de classer la viande dans les aliments-plaisirs, les aliments-santé étant là pour être consommés chaque jour en quantités, les aliments-plaisirs, pour être dégustés en petite quantité, une fois par mois par exemple, la rareté participant d’ailleurs du plaisir.
Ces viandes pour le plaisir seraient d’autant plus appréciées qu’elles sont de bonne qualité (quand on en mange beaucoup moins on peut se payer la meilleure qualité) et donc d’animaux non pas élevés stressés et immunodéprimés dans des camps de concentration, mais dans un milieu naturel le plus ouvert et libre possible, avec la meilleure alimentation possible.
Cette tendance doit progressivement et finalement totalement remplacer les intolérables – et pour la santé et pour l’environnement et pour l’éthique – usines à viandes.
Par ailleurs, au lieu de faire des millions de tonnes des mêmes volailles, porcs, bœufs… les éleveurs auraient intérêt à diversifier dans ce sens de la qualité et de la variété, les espèces qui sont incomparablement diverses déjà dans les catégories citées et de multiplier les petits élevages de gibier, d’animaux exotiques comme quelques pionniers ont commencé à le faire avec les buffles, les autruches, les kangourous, les bisons, etc…
Les raisons nutritionnelles c’est non pas que – comme on nous l’a asséné pendant des décennies -, la viande, le poisson, l’œuf soient nécessaires comme protéine complète, car il y a des protéines végétales complètes comme le soja, le quinoa, l’amarante… et sinon il suffit d’associer un légume sec (cela va être l’Année Mondiale des Légumes Secs, lancée par l’ONU en 2016) avec une céréale – mieux semi-complète, encore mieux sans gluten, pour obtenir une protéine complète.
Qu’est-ce qu’une protéine complète ? Nous utilisons pour notre fonctionnement quelques 20 acides aminés que nous fabriquons nous-mêmes pour la plupart, sauf 9 appelés acides aminés essentiels et dont nous dépendons comme des vitamines et des minéraux.
Or, une variété de végétaux suffit donc largement à apporter tous ces acides aminés essentiels, comme en témoigne des animaux herbivores aussi forts que le cheval, le taureau, le gorille ou l’éléphant ou de plus en plus d’athlètes de très haut niveau végétariens ou même végétaliens
(qui ne consomment pas non plus de produits laitiers ni d’œufs).
Par contre s’il y a du zinc et du fer dans les végétaux, ils ont tendance à être très mal absorbés (très peu « biodisponibles »).
Or, manquer de ces minéraux a des effets négatifs sur la santé, ils sont nécessaires par exemple pour la croissance, les défenses anti-infectieuses, le fonctionnement cérébral.
Et ils sont d’autant plus importants pendant les périodes de fort anabolisme, quand les élaborations de nouveaux tissus sont intenses, comme pendant la grossesse pour produire les tissus du bébé, pendant les quelques années de croissance rapide du petit enfant, et pendant la poussée de croissance de l’adolescent.
C’est aussi un problème pour la femme qui a des règles abondantes et qui peut être déficiente ou carencée en fer ou même anémiée.
Le zinc pourrait être apporté en complément chez la personne végétarienne ou ayant des consommations faibles en viandes.
Pour le fer c’est plus délicat car le fer complémentaire est agressif (pro-oxydant et pro-inflammatoire). Il existent des sels de ce minéral particulièrement mal absorbé (et cela s’aggrave en plus avec l’âge – plus la personne est âgée, moins elle absorbe bien le zinc – ce qui favorise les pertes de muscle, d’os, en fait de tous les tissus, y compris le cerveau !, les dépressions immunitaires, l’accélération du vieillissement).
Les études faites avec des isotopes radioactifs nous ont appris que c’est le citrate ou le picolinate de zinc.
Les végétariens et les végétaliens devraient se supplémenter de manière informée en ce que leur alimentation n’apporte pas, en particulier en zinc et vitamine B12, mais pas en fer.
Mais en ce qui concerne le fer c’est beaucoup plus délicat car le fer étant un violent pro-oxydant et pro-inflammatoire, les compléments sont à la fois mal tolérés, font flamber le tube digestif et ont des effets négatifs importants. De plus ils sont très mal absorbés.
Le fer de la viande, sur ce plan est nettement supérieur, du fait qu’il est mieux absorbé et mieux toléré.
Donc, pour ces seules catégories : femmes enceintes, petits enfants, ados en poussée de croissance et femmes carencées, la consommation de viande est conseillable. Ceci dit on n’est enceinte que 9 mois, les phases de croissance les plus intenses du petit enfant ne durent pas plus que les 2 premières années, celle de l’adolescent une année.
Et il est évidemment préférable de choisir les viandes de qualité.
Autres critères :
organiques (élevées avec des aliments sans pesticides, ayant évité les antibiotiques sauf cas de force majeure); maigres; pas retravaillées (charcuteries, industrie qui ajoute des additifs, du sel comme dans le jambon industriel); cuites a minima pour éviter les distorsions de Maillard qui produisent des carcinogènes – même le barbecue peut être fait de manière intelligente : à distance des braises, rotatif, vertical ou avec une récupération des graisses fondues par de l’eau pour éviter la diésélisation de la viande par du benzopyrène –
A ce propos pourquoi nos gouvernants continuent-ils à autoriser la vente de barbecues hyper-toxiques, la viande d’un barbecue mal fait pouvant contenir l’équivalent toxique sur nos gènes (l’ADN) de 800 à 1000 cigarettes, selon les travaux de Peter Moller de Stockholm ? Quelqu’un qui a, bien convivialement consommé au fond du jardin, 20 barbecues dans l’année aura fumé l’équivalent de 3 paquets de cigarettes par jour toute l’année !!!
Par contre certaines catégories, comme les hommes qui n’ont pas de règles, les femmes après la ménopause, ont des besoins en fer très faibles et le rapport bénéfice/risque de la consommation de viande devient vite mauvais au dessus de une fois par mois.
Le comble est que l’homme, qui a gardé dans son inconscient l’empreinte archaïque du chasseur, croit – dur comme fer – que la viande rend fort.
En réalité c’est lui qui paie le plus lourd tribu car la femme est protégée de l’excès de fer par les règles tout en consommant moins de viandes. L’écart de longévité d’environ 7 années entre l’homme et la femme, la précocité des décès cardiovasculaire,
le fait que 1 homme sur 3 meure d’un cancer alors que ce n’est qu’une femme sur 4, tout cela est en grande partie dû aux surcharges en fer subies par le mangeur de viandes mâle.
L’alimentation de demain et la cuisine du futur a fortement intérêt à sortir des croyances et schémas primitifs, aujourd’hui encore complètement en décalage avec les acquis scientifiques.
Comment ajuster sa consommation en fonction de ses besoins ?
Les besoins en viandes devraient donc être surtout calibrés à partir de la situation des personnes (situations citées) et mieux d’un bilan du fer.
La consommation de viande pour une femme enceinte ou un enfant/ado en forte croissance : une fois par jour (l’autre du poisson ou une viande blanche), pour une femme qui a des règles abondantes trois fois par semaines, pour une femme ayant des règles (de la puberté à la ménopause) de une à deux fois par semaine, pour un homme ou une femme après la ménopause consommation festive : une à deux fois par mois…
Au delà de ces considérations santé, il y a bien sûr les considérations environnement qui finissent par retentir aussi sur la santé.
« Les Français consomment encore 55 kg de viande en moyenne par personne et par an….
Toutes les viandes n’émettent pas autant de gaz à effet de serre ; leur impact varie du simple au trédécuple (le mot savant pour dire x13). Idem pour leur empreinte eau. Par exemple, produire 1 kg de viande de bœuf émet autant de gaz à effet de serre que parcourir 150 kilomètres en voiture et nécessite 15 000 litres d’eau virtuelle, tandis que produire 1 kg de poulet émet autant de gaz à effet de serre qu’un trajet de 12 km et nécessite 3 fois moins d’eau. À choisir entre un hamburger et un escalope de poulet, vous savez désormais ce qui convient mieux à la planète. Il ne reste plus qu’à faire comme pour les tables de multiplication de notre enfance et apprendre par cœur le tableau des viandes classées selon leur empreinte carbone décroissante : veau > boeuf > agneau >porc > canard > poulet ».